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Le mot du Boss

NON AUX CERTIFICATIONS comme étant la finalité environnementale des projets d’entrepôts ou d’usines !

Je me désespère de constater que beaucoup d’acteurs de l’immobilier d’entreprise continuent encore d’appliquer la vieille recette du « green » en comptabilisant des points des grilles de certification. Ils se trompent de cible. En favorisant l’image, en privilégiant la forme au fond, en brandissant les diplômes et les tampons comme signes de leur victoire, ils contournent le sujet.

Que je sois bien clair, je ne suis pas opposé aux certifications, bien au contraire : chacun des projets d’entrepôts ou d’usine porté par JBD Groupe que je dirige a systématiquement été certifié (HQE®, BREEAM, LEED, BIODIVERCITY) et à des niveaux toujours élevés (VERY GOOD, EXCELLENT, GOLD, etc.).
Néanmoins, je m’oppose à ce que la certification soit l’objectif d’une démarche environnementale.

Car ériger la certification comme destinée ultime de sa politique environnementale est prendre le sujet par le mauvais bout et ne sert ni l’utilisateur du bâtiment, ni l’environnement.

Pourquoi ? Les mesures prises sont alors rarement adaptés à l’usage, la performance environnementale est limitée, des procédures sont mises en place au détriment de dispositions pratiques efficaces, des équipements sont investis sans aucune utilité. Mettre en place un potager à l’arrière d’une usine alors qu’aucun usager n’a été (in)formé, installer une GTB (système informatique centralisé et connecté permettant de contrôler et de superviser l’ensemble des installations techniques du bâtiment) dans un immeuble non équipé d’une ressource technique dédiée ou poser un détecteur de présence pour alimenter l’éclairage dans un local fermé à clé est parfaitement inutile. Du greenwashing à l’état pur.

La bonne recette ? Elle se résume en 2 mots combinés : 1/ l’utilisateur, car le bâtiment est un outil à son service, pas l’inverse. Et 2/ l’approche pragmatique. Pour que ce qui est prévu fonctionne et soit utile et efficace.

Résultat ? L’immeuble est adapté à l’usage du preneur, la consommation est réduite au strict minimum, l’empreinte est limitée, l’objectif de performance environnementale est tenu.

Et vous voulez savoir le meilleur dans cette affaire ? En appliquant cette recette, c’est 99% du chemin qui a été parcouru pour obtenir une certification environnementale de haut niveau. Pour le 1% qui reste, les compteurs (comptables ?) de points s’en donneront à cœur joie !

En résumé, la certification doit être la conséquence d’une démarche environnementale, la « cerise sur le gâteau », pas son objectif. Au service de l’utilisateur et de l’environnement.

Ensemble, prenons le sujet par le bon bout !

 

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